Sept chemins
sept chemins de terre creux
sept chemins de terre tendre
d’une glaise que l’on foule soyeux
comme on caresse de la cendre
d’un rêve à mi-chemin des dieux
et d’un refrain à pierre fendre
qui se veut plus chaud que l’attendre
sept chemins de terre creux d’une lande languedocienne
sept chemins de terre sienne ocre volé au débotté
à l’entrefil des persiennes menthe chrétienne poudroyante
volupté nouvelle envolée d’un ventre phénicien empourpré
c’est un citron philosophal c’est virevolte pour toute tienne
sept chemins de terre creux me poursuivent aux coursives plaines
entreprendre la dérobée à bras le corps à corps semé
à colchiques lieues de la douzaine et du liège désaffecté
où suis-je donc dans cette page si je ne suis à tes côtés
qui dira l’odeur des pages du peuple au regard de colline
ce petit dépeuplé de cantine ce frisonnant de sève-mai
mois des collines
sept chemins de doux azur
et Nathalie à l’embrasure
moi qui naquis de ton côté
sept chemins livrés l’été
sept essaims en file indienne
sept méduses à méditer
Né en 1969, Sébastien Cochinard vit actuellement à Paris, écrit de la poésie (avec deux périodes hyperactives : de 1991 à 1997 et de 2017 à toujours), a sérieusement repris un projet de roman pas trop sérieux, grand pourfendeur diurne et nocturne des rues parisiennes et lecteur polymorphe. Sa page FB : https://www.facebook.com/scochinard. Présent dans les n° 29, 30, 31, 32, 33, 34 et 35 de Lichen.
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