Précipité
je précipite en tes yeux mon impatience à te revoir
une dune de mousses y déploie ses miroirs
la libellule de deux traits aux paupières se farde
des montagnes de chameaux camionnent le vent
pétaradant en tête les sacristies du temps
virevoltent telle l’aspirine de toute première amertume
des tombereaux de violettes assomment mon week-end
diable quand goûterai-je aux sarments du bonheur
ton iris cette jungle aquatique de grumes frémissantes
appelle une faiblesse de frissons grenus
la risée de ma nuit est en vous solitaire
un rythme lourd bat mon socle de calcaire
cette fange d’ennui où les gestes répètent
l’assourdissant néant
le métal dont je te couvre se terre dans « l’or du
temps »
il est le polariseur ramollissant de mes rêves
il est l’entière cause de l’arôme en ton sein
je ne me préoccuperai plus de thanatologie
tu es ma toute-folie mon appât et mon gain
quelle sève parfume le parcours serein
que je fixe à ses mots
je reviens
Né
en 1969, Sébastien Cochinard vit
actuellement à Paris, écrit de la poésie (avec deux périodes hyperactives: de 1991 à 1997 et de
2017 à toujours), a sérieusement repris un
projet de roman pas trop sérieux, grand pourfendeur diurne et nocturne des rues
parisiennes et lecteur polymorphe. Sa page FB : https://www.facebook.com/scochinard.
Présent dans les n° 29 et 30 de Lichen.
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