Sébastien Bidault

 

Regarder passer les trains

 

Tout en ruminant de façon bénigne et lente,
Des pensées tournoyant comme chars de manège,
Je m’imagine ces visions évanescentes
Ainsi que des trains en défilé ou cortège.

Chacun a sa couleur, son attractivité,
De cœur ou de raison, la brume est ainsi faite.
Le soleil éteint les épines détaillées
Et le poids dispose un état statique en fête.

Les lustres scintillent, je regarde passer
Les wagons, songeant à ce qui sera manqué,

À tous ces problèmes importants qui m’assaillent,
Les mains prêtes à prendre en une impulsion
La première marche venue dans la broussaille.







Après avoir été ingénieur automobile pendant quelques années, Sébastien Bidault (qui signait jusque-là Paul Konstantin) suit la formation de l'Atelier International de Théâtre, puis devient comédien. C'est là qu'il sent la nécessité de dire et partager les poèmes de Michel Houellebecq. Depuis, il écrit sa propre poésie. Présent dans les n° 42, 43, 44, 45, 55, 67 et 68 de Lichen.

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