Sang froid
Tout est absolument loin, l’amour comme un mot
Perdu dans un écran gris de télévision,
Ou bien aussi dans ce vieux poème en vers sots
Qui parlait d’un accord, de chaudes sensations.
Le sang froid coule dans les veines tapies entre
Des fibres ensommeillées ; un tremblement de nerfs
Fait parfois bouillir les globules vers le ventre,
Et rappelle à l’esprit la faim, le cœur se serre.
Les messages passent dans le nœud à profil.
Ils s’évanouissent après un sourire, port, île,
En possibilités, en tant de croisements
Déjà vus, le corps ne bouge plus, il médite
Sur le lit blanc ; mille tiques se nourrissant
De la substance d’or où le poète habite.
Après avoir été ingénieur automobile pendant quelques années, Sébastien Bidault (qui signait jusque-là Paul Konstantin) suit la formation de l'Atelier International de Théâtre, puis devient comédien. C'est là qu'il sent la nécessité de dire et partager les poèmes de Michel Houellebecq. Depuis, il écrit sa propre poésie. Présent dans les n° 42, 43, 44, 45, 55, 67, 68, 81, 82 et 83 de Lichen.
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