Rodolphe Houllé

 

Les grands requins de l’aube planent sur le monde

et les morts les harponnent au loin du temps

par cette brèche que nous voulions fermer avec de la lumière

 

°

 

Le monde parfois

repose comme une image perdue

et le regard n’a plus à traverser pour lui les écrans de la vie

mais revient simplement

comme une ombre oubliée

s’étendre sur le drapeau perdu du monde

 

Souvent alors nous sommes dans les maisons

nous prolongeons nos dépendances 

nos équateurs de feutre

nous sommeillons derrière les clefs naissantes

feuilletant les transitions élémentaires

l’archive ductile des saisons

 

 



Né en 1970 Rodolphe Houllé écrit depuis environ vingt-cinq ans, essentiellement de la poésie, beaucoup plus rarement de la prose courte. Il a été publié dans une quinzaine de revues depuis 2004. Présent dans le n° 78 de Lichen.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire