Robert Latxague

 

Le blues à bon do majeur

 

Je n’en puis plus 

Oui j’en ai plein le cul  

Oh baby !

D’avoir les neurones minées

À rester là tout con confiné

 

Jamais vraiment accepté

Une vie à vivre ainsi étêtée 

Étroite comme un conduit de cheminée 

Balisée, palissadée sans risque à cheminer

Oh baby note bleue !

 

Seul dans ce putain de trou noir

À étouffer dans ce foutu entonnoir 

Oh baby rouge sang !

Impossible d’en sortir

Pas la moindre chance de partir 

 

Qu’est ce qu’ils foutent de ma liberté 

De tout, partout veulent m’écarter

De toi itou baby blue 

En dehors du verso vertu ou vice versa plaisir

Hors de tout code hard core du désir 

 

Hilh de pute de saloperie de virus 

Qui me traite rien moins que de minus

À entraver le moindre mouvement

Sous la menace d’indigne enterrement

Oh baby soleil vert !

 

Mon monde que va devenir 

Si je chiale je crie je hurle sans nul avenir 

Oh baby kaléidoscope 

Peut disparaître à jamais l’homme révolté 

À bout de force du profil fou du toujours survolté

 





Né à Bayonne une année olympique, Robert Latxague est gascon et journaliste ; ses passions : jazz, rugby, aficion, océan, vins, tours du monde, écritures ; trois ouvrages parus : Le jazz et la photographie (Comp’Act, 1995), Le Meccano des lettres pas mécaniques (Thélès, 2014) et le recueil de poèmes Tourments d’Amour (France Libris, 2018). Présent dans les n° 2, 5, 10, 13, 14, 15, 16, 17, 19, 20, 23, 28, 30, 32, 36, 37, 39, 40, 51, 55, 56 et 57 de Lichen.

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