Le vent par saccades
Pareil à ces enfants qui jouent à s’étrangler
Pour que leur mère daigne enfin
Poser son regard sur eux
Une nuit comme sacs de sable
Mangés par la marée
Dans la cour des étoiles font la roue
D’elles que restera-t-il
Quand l’aube surgira toute d’orgueil vêtue
Une nuit excentrique
Qui se refuse à (nous laisser) rêver
Que craint-elle donc
Elle qui a pour vocation de ne se soucier de rien
Jusqu’à ce que se dissolve l’éternité mondaine
Une nuit qui s’enrubanne à l’avenir
Faute de savoir s’y prendre avec l’ici et maintenant
A la flaccidité consternante
Sur son banc de rocaille moussue
Un homme à la peau vieille jongle
Avec ce qu’il lui reste de mains
Un grand-duc l’observe
Un rire narquois à fleur de plumes
Une nuit qui n’en finit pas de ne pas
Savoir
Se suffire à elle-même
Reynald
Devanlay est fils de paysans champenois. Diplômé
de Sciences Po Paris avec une première carrière en tant que
cadre-dirigeant au sein de collectivités locales. Un seconde en tant
que co-responsable d’une école privée et de deux organismes de
formation en pédagogie. Une activité de formateur qui perdure. Il
écrit depuis l’adolescence de la poésie, du théâtre et des
textes en prose. C’est sa première apparition dans Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire