par Isa Solfia Manzano
Dans le numéro de juillet, il est une citation de René Char, il me semblait opportun de rendre hommage à ce mot vagabond auquel il fait référence comme à un bouquet de possibles :
Son regard, ses lèvres ? Un clin d'œil du ciel
Son sourire, son visage ? La rosée en perles de miel.
Nul ne le connaît et chacun l'a déjà rencontré
Il est la force la puissance et la beauté
Lorsqu'il parle tout se tait et reste suspendu
Lorsqu'il se tait son silence est comme le fruit défendu
On aimerait croquer sa chair et en sentir le nectar
Mais on reste là attentifs à tous ses avatars
Ses paroles sont comme un ruisseau de notes roucoulant
Précieuses et gracieuses, beautés parfaites de ses élans
Messager des bruissements du monde
Sur le chemin des cœurs d'étoiles vagabondes
Il est l'Ami du palpable et de l'intangible
Il est le murmure et la voix du visible et de l'invisible
Œuvre du souffle et ouverture des labyrinthes
Il effleure le calame les parfums de Corinthe
Ainsi danse mot-poète pèlerin des sens
Avançant de sources en fontaines pénétrant dans l'Essence
Poète-philosophe vivant en peau-éthique, Isa Solfia Manzano regarde par sa fenêtre et salue les montagnes et les souffles qui peuplent son entour (inspirantes fragmentations, entre là et là-bas). Enseignante de lettres passionnée née en 1981 au Pays Basque, elle veille et œuvre à la transmission de questionnements et de nouveaux points de vue. Sans jamais avoir cherché à publier, aujourd'hui elle a envie de partager et d'ouvrir cette Poésie-Monde qui parcourt ses intertextes. Elle nous écrit que les poètes ex-istent, et qu'ils sont les littérateurs des gouffres (là où la lave et le lichen co-existent). Présente dans le n° 75 de Lichen.
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