Où le vent naît et meurt
Sur la lande mauve, hérissée de bruyères
Le vent, en majesté, faisait courber l'échine
À ses sujets retords et recouverts d'épines,
Faisait taire l'oiseau et polissait les pierres.
À l’horizon cendré, où luttent terre et mer,
Le vent, en combattant, brandissait une lame
Qu'il brisait sans trêve, faisant jaillir la flamme
De la roche et de l'eau, étincelant mystère.
Le soleil se levant, à l'horizon lointain,
Capitulait déjà face au vent souverain
Qui, éternellement, des nuées, sonnait l'heure,
Qui, en chef d'orchestre, menait à la baguette
L'eau, la terre et le feu, les éléments en fête
Sur cette pointe noire où le vent naît et meurt.
Né en 1988, Rémi Perronne a suivi des études scientifiques et travaille comme ingénieur de recherche. Il a publié quelques poèmes dans des recueils (Retrouvailles, L’imagination au travail et Journal de demi-vie aux Éditions Flammes Vives ; Mes Regrets de l’éternité dans le recueil Écris-moi en liberté ! de l’Association Choliambe). Présent dans le n° 81 de Lichen.
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