Le sentier de houille
Je claudiquais souvent le long du chemin noir,
Raviné par les pluies ruisselant des futaies,
Charriant le sable tel le sang d’une plaie
Extrait de l’humus comme le jus d’un pressoir.
Je filais lentement sur le sentier de houille,
Serpentant longuement parmi les sapins blancs,
Observant les oiseaux, attentif à leurs chants
Et à leurs plumages, je partais en vadrouille.
Le chemin s’effritait à chacun de mes pas,
Mais je persévérais sous les nuages bas,
Des nuages de nuit, messagers de la pluie.
L’averse s’approchait prestement du chemin
La forêt résonnait de ce présent divin,
Et j’anathémisais mon lointain parapluie.
Rémi Perronne est né en 1988, il a suivi des études scientifiques et travaille comme ingénieur de recherche. Il a publié quelques poèmes dans des recueils (Retrouvailles, L’imagination au travail et Journal de demi-vie aux Éditions Flammes Vives ; Mes Regrets de l’éternité dans le recueil Écris-moi en liberté ! de l’Association Choliambe). Présent dans les n°81, 85, 88 et 89 de Lichen.
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