Prenoms pretexte

 

Prenoms prétexte

une rubrique d'Annie Hupé



Fergus


figure rageuse

forgée fer sur soufre

sa sœur, sage fraise rose

rieuse se griffe —


rugis ! frère guerrier

ogre, ressasse griefs fous


gare au gros orage


Guénolé


le génie agile

néglige la neige

l'agneau, l'ange, l'eau égale


il élague, il allège

la ligne engluée

ou la louange l'éloigne


il loge en lieu inégal

ne noue nulle ligue

à lui l'aile, le nuage


Hilda


à Doha, La Haye

la houle dilue le deuil

le hale au-delà



Toujours — c'est à dire depuis les récitations apprises à la petit école — sensible et attachée à la poésie, Annie Hupé n'a pas cessé d'apprendre par cœur (même si ça devient plus difficile). Elle n'a commencé à écrire que fort tard, après avoir croisé les pratiques de l'Oulipo. Exercices ! Dans Lichen, c'est la « Grange aux mots » et l'Atelier qui l'ont attirée. Elle a été publiée dans diverses revues, régulièrement dans Traction-Brabant. Présente dans les n° 41, 44, HSC, 51, 57, 61, 68, 74, 78, 80, 81, 86 et 87 de Lichen, et même avant, puisqu'elle participe à l'Atelier du don de mots depuis le n° 38. 



Cette rubrique a déclenché une réaction d'Éric Cuissard, qui s'est amusé à imiter Annie sur son propre prénom :


Éric

ce cri

l'écrire

et rire

si crier dans l'encrier

pas cirer l'avenir

(Éric Cuissard)


Voir sa notice dans la "Carte postale" du présent numéro.


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