Nuage-enfant, une fois
près de nous quand la journée
déployait un syllabaire estropié :
à chaque bleuité, tu disparais.
Nuage-enfant en ce jardin d'éther :
suis-je encore, suis-je
une plaie aussi vide que toi,
suis-je toujours cet évadé
lové aux moignons du ciel, suis-je ce
nuage-enfant à travers le masque
de janvier, bientôt
dans l'ultime flottaison de moi-même,
ô quand les chiens du réel
bouffent la lente étoupe de mon rêve —
Natif de l'Aude, Pierre Zabalia vit et travaille en Seine-et-Marne depuis une vingtaine d'années. Il a publié un recueil, Jardin sans fond, aux éditions Caractères, avec la collaboration d'un peintre. Membre permanent de la revue (aujourd'hui disparue) Artère, il a donné des poèmes dans les revues Sapriphage, Petite, Le jardin d'Essai, Moebius, Décharge, et participe à des lectures publiques. Présent dans les n° 35, 36, 37 et 38 de Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire