Pierre Zabalia


Le seul, mais est-ce moi —
écharpé dans la mouise blafarde,
lorgnant je ne sais quel sommeil
de l'âme et ce cyprès en réponse
à ma désespérance —

Le seul, auréolé
de pulsations absurdes, un 
air nuptial se hisse alors de mon
pays en friches, un air molasse
depuis la nuit des mots 
et les nuages blancs.

Le seul, de
mes entrailles poissonneuses,
je sais la rougeur d'instants
acceptables et puis je sais encore 
la vigueur de mon rêve incréé.







Natif de l'Aude, Pierre Zabalia vit et travaille en Seine-et-Marne depuis une vingtaine d'années. Il a publié un recueil, Jardin sans fond, aux éditions Caractères, avec la collaboration d'un peintre. Membre permanent de la revue (aujourd'hui disparue) Artère, il a donné des poèmes dans les revues SapriphagePetiteLe jardin d'EssaiMoebiusDécharge, et participe à des lectures publiques. Présent dans les n° 35, 36 et 37 de Lichen.

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