Les enfarinés
Rien ne se perd !
Plumes, poissons, phanères !
Tout est mis à moudre
Des restes de boucherie,
L’animal en poudre
S’écoule à bon prix.
Rien ne se crée !
Viandes, os, sang séché !
Les animaux de farine
Se mangent en rations,
Substitutifs de protéines
Afin d’alimentation.
Tout se transforme !
Enfarinés et conformes !
Ingrédient pour hors-sol,
Cette poudre circulaire
Finit son cycle de folle
En pièces bouchères.
Né en 1983, lecteur éclectique et écrivain depuis quelques années, Pierre Théobald décrit la société qu’il voit dans ses marginalités et ses dérives. La poésie est pour lui une création engagée : les mots ne se suffisent pas, ils doivent inspirer ceux qui les lisent. Présent dans les n° 66, 69, 83 et 84 de Lichen.
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