Pêcher au cormoran
Sur une île bretonne au rivage enchanteur,
un jeune kayakiste, un tantinet poète,
recueillit un beau jour, en pêchant la crevette,
un bébé cormoran promis au prédateur.
Chez « Mimi la palourde », où tout un peuple écluse,
chacun le reconnaît, ce type est un cador.
Il avait appelé son esquif « Syracuse »,
de même il appela son oiseau « Salvador ».
Devenu moussaillon, le jeune palmipède
s’affirma plus futé qu’un certain Archimède :
dès lors qu’il s’immergeait, il sortait du poisson.
Mais gardant pour lui seul l’anguille ou la dorade,
cet ingrat se montra bien vilain camarade.
Le pagayeur, meurtri, plongea dans la boisson.
« Contraint de renoncer à ma passion, le kayak de mer, je me suis consolé en écrivant des p'tits poèmes. », nous écrit Pierre Lamy. Il était dans l'ordre des choses que cet auteur (qui a découvert notre revue via l'OULIPO) se soit trouvé contraint ! C'est sa première apparition dans Lichen.
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