On s’attarde sur l’ocre des collines
Les pensées ruissellent
sur les peaux ternies
Des mots flottent dans l’air
s’agrippent aux regards
Des mots que l’on a tus
qui laissent traces
sur les murs d’argile
étreignent l’instant fragile
°
On entre dans le jour
dans la clameur du vent
un peu inquiets
désarmés
On se tait alors
Pour ne point froisser
l’aurore timide
qui cherche son chemin
°
Le silence frôle les lèvres
se suspend au crépuscule
La grâce attend la nuit précoce
Ce qu’il faut de retenue
d’impatience voluptueuse
Né en 1957, Pierre de la Fontaine se passionne pour l’écriture et la musique. Il allie ces deux modes d’expression dans le trio « Parenthèses » créé en 1999 et dans lequel il compose et écrit textes et chansons. Il a collaboré également avec des photographes : Dominique le Pen, Jérôme Gorce, lors d'expositions qui mettent en résonance photos et textes poétiques. À travers l’écriture, il cherche à débusquer la fragilité et la fugacité qui émanent de la vie quotidienne. Présent dans les n° 17, 18, 24, 32, 33, 39, 40, 41, 47, HSC, 52, 53, 59, 60, 64, 65 et 68 de Lichen. Ces poèmes sont extraits du recueil inédit Funambule.
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