Pierre Beulin


Écoute

À la grimace des portes closes
Au soir suspendu
À la morsure des marées incandescentes
Répondra l’ inneffable
Alors
Sous l’ondulation de nos corps aquarelle
Comme un aveu
La pesanteur suffira

Aube

Ne te retourne pas
Toutes les lueurs s’oublient
Dans un fracas glacé
Toutes les nuits d’imposture
S’envolent en florilège
Et du haut de la citadelle
Des mélodies fossiles
Jaillissent comme torrent
Flots d’allégresse
Sur le pupitre de marbre
Sonates oppressées
Sous les arches étroites
Ne te retourne pas
C’est l’auréole de la nuit fermentée
Qui trouble le ciel
Et rien d’autre





Né en 1952 dans le Bourbonnais, retraité de l'enseignement public, Pierre Beulin est buveur et vinificateur de poésie sans modération et en toutes circonstances. Présent dans les n° 17, 18, 19, 20, 23, 25, 26, 28, 29, 32, 33, 39, 40 et 46 de Lichen.

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