Philippe Minot

 



Vues et revues



pollen dissipé 

au vent tiède du printemps 

comme au nez l’encens



les grands saules valsent

bras ballants têtes bancales

balayant le vent



lune au haut des cimes

dans la nuit sans bruit j’oublie

et toi et nos vies



tard dans le soir bleu

elle retire ses bas

et chante à mi-voix




couche parfumée 

elle s’y est glissée nue

l’œil tarde à se clore



ses immenses yeux

m’ont conduit au grand oubli

de si tristes chants






Philippe Minot Se contentant pour l’heure d’être professeur de Lettres né en 1965 et habitant Reims, envisage de se réincarner à terme en méduse iridescente, en merle moqueur ou en arbre à palabres… mais se laisse un peu de temps encore.Ouvrages parus récemment : Censément, pièces charnelles aux éditions Christophe Chomant (octobre 2023) et deux recueils de haïshas : L’Oeil à plumes (mars 2023) et L’Oeil ébouriffé (avril 2024) aux éditions L’Altérité, disponibles en ligne à l’adresse : https://www.lalterite.fr/revue-epistolaire-litteraire-et-numerique/itemlist/user/74-minotphilippePrésent dans les n° 98, 101 de Lichen





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