nous longions le bord de la mer
ta peau tamisait le soleil
quand tu relevais sans cesse une mèche tombante
tes mains avaient des longueurs de gant retourné
libérant des traînées de lumière
des cristaux qui soudain explosaient
l’ourlet de tes oreilles perlait comme
un nid d’amandes et de fougères
le vent s’engouffrait dans tes yeux
et les voiles claquaient au rythme de tes paupières
tes yeux couraient renards de vif-argent
ta voix me resserrait le cœur comme une foudre de coccinelles
ta présence toujours soudaine ne cessait de s’écloree
et j’ai compris comme un troupeau de méduses jetées dans une serre
que j’étais perdu
Phil Powrie est professeur des universités en études cinématographiques, au Royaume-Uni. De double nationalité anglaise et française, il écrit des poèmes dans les deux langues depuis son adolescence. Ses poèmes en anglais ont paru dans les revues South et Ink, Sweat and Tears. Présent dans les n° 86, 87, 88, 89 et 100 de Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire