Solaire
Le soleil s’arc-boute contre les vagues de mon corps
sa cornemuse m’appelle vers toi dans les champs d’or
vide je vole vide je vole mes pensées au vent
les ailes de mes yeux te cherchant
je t’appelle Icare et je multiplie tes paysages
car tu voles plus vite que toutes les plages
vide je vole vide je vole vers toi avec mes pensées au vent
et mes voiles se changent en nuages de sang
mais tu voles plus haut encore
cherchant les plumes de ton essor
maraudant dans les volutes d’avions longtemps perdus
jonchant les étoiles d’un sourire d’orage
vide je vole vide je vole mes pensées au vent
mais tu sautes de planète en lune déchue
t’échappant des météores s’entrechoquant sur ton passage
toujours plus haut vers ton soleil volage
et vide je vole vide je vole avec mes pensées au vent
ton soleil devant moi et ton soleil me poursuivant
Phil Powrie est professeur des universités en études cinématographiques, au Royaume-Uni. De double nationalité anglaise et française, il écrit des poèmes dans les deux langues depuis son adolescence. Ses poèmes en anglais ont paru dans les revues South et Ink, Sweat and Tears. Présent dans les n° 86, 87 et 88 de Lichen.
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