Perle Vallens



Hallali

Noir et blanc, flou de vie
visages tremblés au néon du soleil
hurlement d'images tues trop longtemps
figées dans une parenthèse enclose
une déchirure répétitive qui ne se referme pas

Je ne reconnais pas les personnages
des doublures, des chimères
semées d'hiers aux racines invisibles
abreuvées de larmes qui vacillent
aux armes déposées

Je vois une grande lumière dans la nuit
un double aveuglement qui ressuscite
la fleur des pensées éteintes
le feu rougi sous la peau
les stèles dont on dégringole

Je vois la vérité nue derrière les cils
la crudité sourde et la soif
le souffle en suspens
dans le ressac aveugle
l'incessant mouvement du mystère

Je vois des assauts entre les corps
de filaments qui chatouillent
et qui chantent les éternelles mélodies
le bourdonnement obscur du désir
la vie muette en extension
le harassement du silence






Née à la poésie il y a longtemps, Perle Vallens y est revenue il y a peu, en privé. Ce n'est qu'à l'automne dernier (on pourrait dire l'automne de sa vie) qu’elle a commencé à rendre certains textes publics, ici ou là, à écrire des nouvelles régulièrement, notamment pour des appels à texte, ainsi que de la poésie, classique ou en vers libres. Présente dans les n° 17, 22, 25, 38 et HSC de Lichen.

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