Paul Konstantin


Des formes.
J'aime les formes. 
Le fond, tout au fond, je ne sais pas bien ce qui s'y trouve. 
A la surface. 
En forme, de peau, de lignes virtuelles. 
Des surfaces qui délimitent des formes. 
Entre les formes, le vide, comme l'espace intersidéral. 
Décrire des formes. 
Creuser dans le fond tout noir. 
En sortir de nouvelles formes. 
Les faire jaillir. 
Sentir la palpitation à la surface. 
Remplir le vide. 
Que le vide soit de moins en moins vide.
Reposer sur du vide. 
Accepter. 
Le baliser. 
Rebondir. 
Pas tomber.
Assis sur le canapé. 
Imaginer. 
Les fluides sont de couleur rouge. 
Ils injectent. 
La corde au cou. 
Je l'ai mâchonnée, tailladée des dents. 
Je fais un lasso et j'attrape une forme. 
Je la mets entre mes mains. 
Je m'assois dessus. 
Je l'imagine comme si c'était tout un monde.
Encore un autre monde.







Après avoir été ingénieur automobile pendant quelques années, Paul Konstantin suit la formation de l'Atelier International de Théâtre, puis devient comédien. C'est là qu'il sent la nécessité de dire et partager les poèmes de Michel Houellebecq. Depuis, il écrit sa propre poésie. Présent dans le n° 42 de Lichen.

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