Paul Konstantin


Il y a tellement de trucs en moi.
Les trucs ce sont les réflexions, les pensées, les images, les sensations, les impulsions, et ce qu'il y a entre, et en dessous et au dessus aussi.
Je n'arrive plus à faire le tri.
Enfin c'est en large partie en dessous.
Les sous-couches.
Et je veux communiquer avec le dessus des autres.
Il me semble qu'il y a un jeu.
Le maître du jeu on ne sait plus qui c'est.
Il est comme qui dirait pulvérisé au quatre coins le maître du jeu.
Alors je peux plus faire de dessus.
Et je me dis que c'est mon dessous qui serait le plus adapté pour s'y repérer.
Je mets mon dessous sur les réseaux sociaux.
Je réseaute avec des profils.
Ce sont des entités.
Mais c'est tout de même dans l'infime.
Cela correspond bien à ma discretion.
J'aimerais bien quand même faire de la signification au dessus.
J'ai entendu parler d'un centre, d'un feu, d'un vrai lieu.
Et les petits pas de côté.
Je suis curieux.
Je ne vais pas rester dans la maison.
Ou alors faut que je la transporte avec moi sur mon dos.
Ça doit être pour ça qu'il faille que je m'allège.
Tiens ! J'ai utilisé un subjonctif.
Je suis léger comme un subjonctif.






Après avoir été ingénieur automobile pendant quelques années, Paul Konstantin suit la formation de l'Atelier International de Théâtre, puis devient comédien. C'est là qu'il sent la nécessité de dire et partager les poèmes de Michel Houellebecq. Depuis, il écrit sa propre poésie. Présent dans les n° 42, 43, 44 et 45 de Lichen.

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