Paul Bocognani

 

 

La réalité est une abjection divine
Et seul mon amour bat dans les incendies
J’ai dans la poitrine enterrés les souvenirs
Des vies que je n’aurais pu vivre
Et rien d’autre ne passe que le vol perdu des oiseaux
La réalité est une abjection divine
Et seul mon amour a le pouvoir de la parfaite lumière
Parce que jamais les jours n’ont l’exacte couleur de mon imagination
Et moi qui tente de m’émerveiller de tout ce que je peux voir ou sentir
Ne suis qu’une fièvre sans patience
Seul mon amour est une essence de vie
Le soir est le caveau des clartés blêmes
Et la réalité un silence qu’éveillent mes mémoires

 

 

 

Paul Bocognani a été publié notamment dans les revues La Piscine, Poésie:première, Soleil Hirsute et Poétisthme. Présent dans les n° 74, 75, 84, 85, 90, 92, 94, 98, 100 et 104 de Lichen.

 



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