Un éclat sous l'œil dormant
Et la terre qui danse
Et la terre qui tremble
Dans ses contritions de tam-tam
Comme un flash dans le silence :
incendies.
Incendies qui poussent dans la graine,
qui poussent dans le son,
dans l’orge,
le millet.
Incendies qui s’étirent dans les étincelles du printemps.
Un éclat sous l'œil dormant
Et la terre qui danse
Et la terre qui tremble
Dans ses contritions de tam-tam
Comme les retrouvailles du silex achoppé à un autre :
chants.
Chants du tonnerre et de la pluie,
de la ligne de partage
des ombres,
de l’oubli.
Chants qui cheminent au rythme des martèlements.
Ophélie Roque a 27 ans. Ex-étudiante en lettres et histoire de l'art, elle tente — à l'instar de Victor Hugo et de son Livre des Tables— de redonner voix aux ombres oubliées et aux horizons déversés. Ce poème est extrait du recueil Places. Présente dans les n° 26, 27, 28, 29 et 33 de Lichen.
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