Chinatown
Les caissons de mandarines transsudent sur une fragrance de thé brûlé
Les feuilles recuites ont gonflé
— compresses souples dans la tasse.
Derrière le comptoir faune,
— Mao —
révélé dans l’unique pièce cimentée
Moignons et ergots sont jetés en tas
Dans une pesanteur de frigo éteint.
Sur les rayonnages :
riz poisseux et alevins levés
Plus loin, des piles de citrons verdissent
Ophélie Roquea 27 ans. Ex-étudiante en lettres et histoire de l'art, elle tente — à l'instar de Victor Hugo et de son Livre des Tables— de redonner voix aux ombres oubliées et aux horizons déversés. Ce poème est extrait du recueil Places. Présente dans les n° 26, 27, 28 et 29 de Lichen.
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