La mort de Van Gogh
Dans la moiteur de l’été
Les cerisiers de Vincent sont en fleurs
Et la jeune Marguerite sanglote
Car le pauvre Vincent va mourir
Elle contemple ses toiles
Et ses préférées sont le café
Et les bottines lacérées
Les grands champs de blé
Et le marcheur entêté
Et la chambre aussi
Où il dort encore
Et rêve d’amour et de beauté
Dans la moiteur de l’été
Résonne le piano
Marguerite joue du Chopin
Et, son père, le docteur Gachet
Gâche tout avec sa morale
Et sa raison d’acier
Dans la moiteur de l’été
Tourne la cuillère dans le café
Et l’absinthe rend absent
Un Vincent déjà décédé
À Auvers-sur-Oise
Sonnent les cloches de l’été.
Olivier Jacobi se présente lui-même : « Auteur de contes pour adultes et pour enfants (dont Le Japon est un chant d'harmonica et La Tour Eiffel est folle...), de nouvelles, de sketchs de théâtre et de poèmes, l'écriture m'est depuis longtemps indispensable. Elle me permet de m'exprimer, de sublimer ma schizophrénie, de fixer "des vertiges" comme l'a si bien dit Arthur Rimbaud et de m'évader dans mon propre monde. » Présent dans les n° 34, 35 et 36 de Lichen.
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