Trois poèmes sans titre
Le volcan se cabre dans ton œil, retardant de ses cendres la cicatrisation de ta vision monochromatique de l’amour.
Ton pas, tes hésitations.
Est-ce de plumes ou de branches dont tu as besoin ?
Les nuages amoncelés sur ton dos te font mal aux reins et tu dois fêter les espoirs des cavaliers furieux de ton imagination. T’orienter dans cet orage d’été sans fin.
Corps original vissé sur solitude bleutée.
°
Il est des circonstances où l’armature déraille, des situations filées.
J’aimerais que tu commences à suturer l’attente ouverte.
Commenceras-tu à suturer l’attente ouverte ?
Comment seras-tu ?
°
Ton ébauchoir entrevoit des visages bissextiles.
À certaines heures, il déroule lentement la jambe, place un sabot en avant. Prévenance.
À d’autres, il s’enfonce dans l’argile. Hardiesse.
C’est ici que, de bosses en brasses, l’air pétrit les poumons de tes sculptures.
Nil Didier est née à Paris en 1991. Elle est conceptrice d’expositions au Palais de la découverte et à la Cité des sciences.Parallèlement, elle écrit des poèmes. Présente dans le n° 83 de Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire