Sous la rouille, la vie
Dorment les bateaux échoués au long des havres
Dans les faux bourgs se délabrent toutes
Les conduites intérieures et familiales
Dans leurs lits on encage les vieux débris et
La misère se cache sous de fausses façades
Coloriées, en plastique et béton fantaisie.
Mais s'agrippent les lichens aux murs râpeux
Tout est faux dans les bourgs désormais
Que sont les foules d'enfants devenues ?
Derrière la cloison un petit est fouetté
Et tu fais semblant de l'ignorer.
Violence est faite aux enfants cachés.
Chut, tais-toi : il ne faut pas faire de bruit. Mais,
Se tend le poing des bourgeons violets et rouges
Tu grattes de l'ongle les pellicules qui s'effritent
Et les murs gris râpeux éraflent ta peau nue.
Les oripeaux mous des drapeaux volent au vent froid
Des lambeaux d'affiches s'affaissent mollement.
Coulent les barques de papier pendues aux murs humides
Pourtant à pas feutrés, les lichens s'agrippent encore
De leurs corolles roses, brunes et verts grisés.
Caresser d'une main douce chaque trace de vie.
Ha ! le poing dur des bourgeons violets et rouges
Leur joie nue, luisante qui se dresse et puis éclate
Feuille après feuille, pétale après pétale
Vite esquisser une danse sous le soleil d'hiver
Frapper la flaque irisée, éclabousser ton sourire
Effritement de Soi : sous la rouille, la vie
Dans les faux bourgs se délabrent toutes
Les conduites intérieures et familiales
Dans leurs lits on encage les vieux débris et
La misère se cache sous de fausses façades
Coloriées, en plastique et béton fantaisie.
Mais s'agrippent les lichens aux murs râpeux
Tout est faux dans les bourgs désormais
Que sont les foules d'enfants devenues ?
Derrière la cloison un petit est fouetté
Et tu fais semblant de l'ignorer.
Violence est faite aux enfants cachés.
Chut, tais-toi : il ne faut pas faire de bruit. Mais,
Se tend le poing des bourgeons violets et rouges
Tu grattes de l'ongle les pellicules qui s'effritent
Et les murs gris râpeux éraflent ta peau nue.
Les oripeaux mous des drapeaux volent au vent froid
Des lambeaux d'affiches s'affaissent mollement.
Coulent les barques de papier pendues aux murs humides
Pourtant à pas feutrés, les lichens s'agrippent encore
De leurs corolles roses, brunes et verts grisés.
Caresser d'une main douce chaque trace de vie.
Ha ! le poing dur des bourgeons violets et rouges
Leur joie nue, luisante qui se dresse et puis éclate
Feuille après feuille, pétale après pétale
Vite esquisser une danse sous le soleil d'hiver
Frapper la flaque irisée, éclabousser ton sourire
Effritement de Soi : sous la rouille, la vie
Née en 1947, Nicole Tribehou a parfois rédigé « à tâche » dans des journaux locaux. Elle écrit librement depuis début 2017, suite à une fracture qui l'avait immobilisée. Depuis, elle n'a plus arrêté... C'est sa première apparition dans Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire