Nadine Travacca

 

Nuits magnétiques

 

Ça pousse dans l’ombre

En vagues lentes

L’insomnie

Quand l’œil envahi d’herbes folles

S’écarte de la sente des rêves

Quitte l’abri du sommeil

Pour s’offrir erratique 

Au gouffre des ténèbres 

 

L’obscurité ourdit

D’équivoques complots

Le repos te déserte 

Et bientôt c’est toi

Qui lui tournes le dos

Rôdant au labyrinthe

La fièvre au front

Le pas brûlant

 

Geôle assassine 

Dans la tiédeur du lit 

La nuit t’enlace

Cisaille l’heure hagarde

T’abandonne 

Exsangue

Aux prémisses

De l’aube

 

 





 

Nadine Travacca vit en Savoie. Elle publie régulièrement ses textes en revues, collabore à des anthologies, et quand elle n’écrit pas aime donner à entendre au théâtre ou ailleurs les textes des autres. Présente dans les n° 31, 32, 33, 35, 36, 37, 39, 40, 42, 43, HSC, 50, 51, 52, 53, 61, 62, 63, 66 et 67 de Lichen.

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