Révolte
Je voudrais ne plus être là,
et supporter vos ombres aseptisées,
flétrir mon sourire encore vivace.
Il me suffit d’écouter la lumière,
ses doux chuintements,
d’ailes évaporées,
caresser l’étau infini de mes yeux.
Et dans un instant de démence inespérée,
en l’abscence de poussière parmi la nature qui soupire,
j’aspire aussi meurtrie qu’une proie résignée,
à ce regard d’immensité qui bouleverse la mort.
Alors, oui,
la mort verse des larmes d’or sur mon corps d’azur,
comme pour défier ce hurlement obscur
qui s’appelle la vie.
Née en 1974, Nadège Cheref vit actuellement à Sète. Avec un premier poème écrit à l’âge de 8 ans, la poésie n’a jamais cessé d’être son amie. Influencée par la poésie américaine (notamment Ferlinghetti), elle prône une poésie libre de toute contrainte où l’imaginaire et la réalité se mêlent pour laisser place à la quintessence des sens. Publiée dans la revue web québécoise Cavale, elle sera présente dans une anthologie éditée par Selaprod et a obtenu en 2021 un prix littéraire des Arts et lettres de France de Bordeaux. Présente dans les n° 73, 74, 75, 76, 77, 81, 82 et 83 de Lichen.
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