Révélation
J’ai tout avoué,
pour ne plus avoir à penser.
Et le désespoir a l’odeur
d’un naufrage annoncé.
Je regarde à la fenêtre,
les platanes qui flirtent
avec le vent d’automne,
et leurs mélodieuses caresses
chantent ma défaillance.
Maudit soit l’amour,
parmi les vivants !
La vie crache parfois
son venin gorgé de miel vaseux
et sillonne les veines
du désamour,
comme le craquement éperdu de la Terre désarmée.
Il a charmé,
il a joué,
il a gagné.
Mais il me reste,
après tout,
ma folle candeur des jours heureux,
tendre et sucrée,
ma révolte assoiffée d’ivresse
qui virevolte dans le vent,
ma joie jubilante et frivole,
mon espoir
et ma force.
Née en 1974, Nadège Cheref vit actuellement à Sète. Avec un premier poème écrit à l’âge de 8 ans, la poésie n’a jamais cessé d’être son amie. Influencée par la poésie américaine (notamment Ferlinghetti), elle prône une poésie libre de toute contrainte où l’imaginaire et la réalité se mêlent pour laisser place à la quintessence des sens. Publiée dans la revue web québécoise Cavale, elle sera présente dans une anthologie éditée par Selaprod et a obtenu en 2021 un prix littéraire des Arts et lettres de France de Bordeaux. Présente dans le n° 73 de Lichen.
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