1)
Je vis la solitude,
et l’ironie sournoise de vos sens,
comme le tourment d’un oiseau ivre.
Mais par dessus tout,
j’aime l’agitation exquise,
de mes paupières à la surface du vent
et l’allure insensée de ma peur,
qui disparaît sous mes pas.
Et quand la liberté me brûle,
mon crâne suspendu
par le temps perfide,
rage de ne pouvoir s’assoupir,
sous les flots ingrats du soleil.
2)
Ne portons pas la vie
comme un espoir aveugle,
ou comme une ode à l’oubli,
qui s’éternise sur un lit de pétales ensanglantées.
Imaginons seulement un serpent heureux,
qui donne à Eve le secret de la jouissance perdue.
Née en 1974, Nadège Cheref vit actuellement à Sète. Avec un premier poème écrit à l’âge de 8 ans, la poésie n’a jamais cessé d’être son amie. Influencée par la poésie américaine , elle prône une poésie libre de toute contrainte où l’imaginaire et la réalité se mêlent pour laisser place à la quintessence des sens. Elle publie régulièrement dans diverses revues et anthologies poétiques. Elle a obtenu en 2021 un prix littéraire des Arts et lettres de France de Bordeaux. Elle a été également lauréate des « Nouvelles Voix d'ici » de la Maison de la poésie de Montpellier en novembre 2022 et à présent membre de la Société des Poètes Français.
Présente dans les n° 73, 74, 75, 76, 77, 81, 82, 83, 84, 85 et 89 de Lichen.
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