Heureux soit celui qui chemine la tendre lassitude du ciel,
pour boire le nectar des étoiles
et faire l’amour avec la mort…
Hier encore,
j’ai eu ce sentiment d’à côté,
la douleur inéluctable de ne pas être de ce monde.
De faire face à ces dents acérées qui baisent ma crédulité.
Bizarrement,
l’instant est souvent placide,
inopiné, incisif et intrusif.
D’une cruauté infaillible.
Comme un poison sucré qui lèche le silence.
Cela ne me dérange pas, que vous soyez cruels,
ce qui me dérange,
c’est mon immobilité,
une immobilité phallique,
flasque,
et tyrannique,
qui tétanise mon enveloppe de petite fille.
Née en 1974, Nadège Cheref vit actuellement à Sète. Avec un premier poème écrit à l’âge de 8 ans, la poésie n’a jamais cessé d’être son amie. Influencée par la poésie américaine , elle prône une poésie libre de toute contrainte où l’imaginaire et la réalité se mêlent pour laisser place à la quintessence des sens. Elle publie régulièrement dans diverses revues et anthologies poétiques. Elle a obtenu en 2021 un prix littéraire des Arts et lettres de France de Bordeaux. Elle a été également lauréate des « Nouvelles Voix d'ici » de la Maison de la poésie de Montpellier en novembre 2022 et à présent membre de la Société des Poètes Français.
Présente dans les n° 73, 74, 75, 76, 77, 81, 82, 83, 84 et 85 de Lichen.
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