Nadège Cheref

 

Si je devais partir

 

Si je devais partir,

ce serait pour écumer tous tes sarcasmes,

sous ma langue sableuse.

Si je devais partir,

j’inventerais le chant des abeilles,

pour balayer ton mépris.

Si je devais partir,

je m’envelopperais d’un manteau de nuit,

pour me baigner dans tes yeux,

et fuir le silence.

Si je devais partir,

je nouerais mes blessures autour de ton cou,

comme on enflamme un brasier d’amertume.

                                                 Oh, j’aimerais tant partir !

                                                 Partir, pour ne plus te désirer.

Et si je devais rester,

injustement rester,

                                                 je dresserais les ailes du désespoir,

                                                 devant l’horizon de tes songes,

                                                                                 pour ne plus jamais pleurer.

 

 





 

Née en 1974, Nadège Cheref vit actuellement à Sète. Avec un premier poème écrit à l’âge de 8 ans, la poésie n’a jamais cessé d’être son amie. Influencée par la poésie américaine (notamment Ferlinghetti), elle prône une poésie libre de toute contrainte où l’imaginaire et la réalité se mêlent pour laisser place à la quintessence des sens. Publiée dans la revue web québécoise Cavale, elle sera présente dans une anthologie éditée par Selaprod et a obtenu en 2021 un prix littéraire des Arts et lettres de France de Bordeaux. Présente dans les n° 73, 74, 75, 76 et 77 de Lichen.

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