La poésie sort de la bouche des enfants.
À la limite, des ondulations de la queue du chat.
La poésie est dans la forêt ou la rue.
À la rigueur, dans les allées de la supérette du quartier.
La poésie, ce n'est pas la fille facile qu'on croit.
Les enfants les chats ne sont pas faciles.
La forêt la rue ne sont pas faciles.
Ils luttent de toutes leurs forces pour rester qui ils sont.
Dans nos illusions d'optique.
Il en faut de la force pour mêler instinct de survie et foi.
Il en faut du cœur pour dire oui avec la tête en voyage.
Enfants chats forêt rue : mêmes combats.
La poésie, ce n'est pas l'illumination qu'on croit.
Des fois, on la siffle et elle jaillit.
Des fois, on sacrifie une vie ; elle glousse.
Poésie qui rit à moitié dans le lit de qui saura la sentir.
Des fois, les poètes déglinguent tout ce qui tenait bon.
Sans eux.
La poésie sort de la couche qu'on tient.
Voilà.
Myriam OH (Ould-Hamouda) évolue avec le cœur dans les domaines du social et de l'artistique y trouvant de précieux outils pour planter des graines, qui donneront des plantes et des fruits différents selon le parcours de vie de celui qui les accueille. Dans son écriture, l'oralité a une place primordiale et, outre ses publications dans des revues et l'animation d'ateliers d'écriture, c'est en donnant vie à ses mots par la voix et par le corps, en collaborant notamment avec des artistes de tous bords, qu'elle vibre au plus haut. Son site : https://myriam-oh.com/. C'est sa première apparition dans Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire