Mustapha Kherbouche

 

Courbure tachée vert de moisissure s'engouffre le vent et fière posture, rouge d'étoffe s'en aille le printemps sonner le cor de la bataille ; le ruissellement douloureux sur la terre soumise de toutes ses mottes d'ocre acide tissées de racines, et on sent tes bontés de sagesse morte jugeant de l'index qui seul te survécut arroser d'une larme les ébats en cette vie que tu m'espères.

 

°

 

à Max Coin

 

M'étant ouvert à la singularité des âmes qui d'elles-mêmes réclament la consistance des formules littéraires, sans filtre, sans équivoque, une ligne prenait vie et abritait un ami vrai. Ainsi j'ai compris : c'est dans les autres que réside le secret des profondeurs sous sa forme viable. Moi je ne suis pas à la vie, je me retrouve dans un nombre précis d'autres.

Le monde est la surface.

 

 

 

 





Né en 1994, Mustapha Kherbouche quitte sa Kabylie natale en 2016 et s'installe à Marseille pour poursuivre des études de biologie. Passionné de botanique et de littérature francophone, il a deux passions, deux langues, deux pays. Il cherche par l'écriture à retourner à son « état d'homme des cavernes » pour qui « la complétude du désir, l'amour préhistorique » est intacte ; dépassant ses contradictions pour se « rassembler » à la surface, son époque. Présent dans les n° 47, 48 et 53 de Lichen.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire