le cœur bouge la nuit haute à toi-même
tu vas tes mots arbres-lumière
et dans l’encoche des gerçures tu cherches
des restes de sang
solitude
chandelles d’ombres z’agitées
l’âcreté du poème
dont la rouge voilure
et les concavités
ce soir
tu es parti pour aller voir ta vie
rien que
les perles du désir
et des rires d’importance
la guipure de ta lettre
océan des baisers
une incurable fête
(on paie le prix d’avoir glissé — sans cesse — du cœur à l’étoile)
Mireille Bloyet a publié un recueil de poèmes, Dans la procession muette des pierres, en tant que lauréate des 5es « Gouttes d’Or de la poésie ». Elle écrit tout le temps, même quand elle n’écrit pas et, pour le partage des mots, elle anime avec passion des ateliers d’écriture à Toulouse, Foix et Barcelone. Présente dans les n° 32, 33, 34, 35, 40, 41, 42, 45, 46, 47, 66, 67, 68, 69, 70 et 71 de Lichen. Ce poème est extrait du recueil (inédit) À corps traversé.
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