encore faudrait-il mettre sa foulée et son ombre en ordre de marche, sachant qu’il se fait tard depuis toujours et que nous ne partons qu’avec notre étonnement d’exister et un peu de silence pour tout bagage
franchir, ou avant les terres lointaines où voudrait porter le regard ce ne sera que vaine attente et voyage sans exutoire
car il n’y a qu’ici, sur ce chemin frugal, où chaque pas visible
reste inséparable des collines, de l’herbe, de la nuit, du
moutonnement de la solitude, que se lève depuis toujours l’éternelle
lumière
Extrait de Embrasures, recueil inédit
Michel Diaz a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages (textes dramatiques, poétiques, nouvelles) chez différents éditeurs (P.-J. Oswald, J.-M. Place, Jacques Hesse, L’Amourier, L’Harmattan, Christian Pirot, N & B, L’Ours blanc, Cénomane, Musimot…). Outre des livres d’art en compagnonnage avec des artistes, peintres ou photographes, il a travaillé également sur de nombreux livres d’artistes à tirage limité. Collaborant à des revues (Chemins de traverse, L’Iresuthe, CRV, Poésie/Première, Écrit(s) du Nord, La Voix du basilic, Encres vives…), il est directeur de la collection « Nouvelles » pour les éditions de L’Ours blanc. Présent dans les n° 5, 6, 7, 8, 12, 13, 14, 15, 17, 18, 20, 23, 27, 34, 35, 36, 37, 57, 60, 61, 62 et 63 de Lichen.
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