Carte postale n° 2 : Suez
Enfin on voit briller les feux de Suez
Débouchant du canal, morne et sans air
Les hommes d’équipage étaient mal à l’aise
Lors de cette navigation en plein désert
Curieux, on eût aimé, pendant une courte escale
Fouler une heure ou deux le sol des Pharaons
Visiter la ville, ses ruelles et ses dédales
Faire provision de loukoums et de macarons
Ou, à travers le désert, partir au Soudan
Jusqu’à la mystérieuse ville de Karthoum
Au confluent du Nil Bleu et du Nil Blanc
Pour y écouter chanter Oum Kalthoum
Mais à l’époque où nous vivons règne
La vitesse, la rapidité, l’urgence et l’immédiateté
Nous voguons donc à vive allure vers les Mascareignes
Où Rodrigues et Maurice nous attendent pour le thé
Michel Betting a découvert la poésie et l'écriture sur la tard, vers la cinquantaine, par le biais du haïku. Il s'essaye également au tanka, au pantoun et à la poésie de forme libre, quand l'inspiration veut bien le visiter, toujours avec des mots et des formes simples. Présent dans les n° 20, 21, 22, 25, 27, 28 et 29 de Lichen. Ce poème est extrait de la série « Cartes postales, d’après Henry Levet ».
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