Michel Betting


Par un matin clair


Par un matin clair
Deux boas fiers
L’un sur l’autre grimpèrent
L’un contre l’autre se frottèrent
Puis lentement s’accouplèrent

Par un matin clair
Deux boas fiers
Sans que je puisse rien y faire
Sur moi se jetèrent
Et me dévorèrent

Par un matin clair
Soudain elle se leva
Sur ses deux boas fiers appuyée
Et sans me regarder
Elle s’en alla





Michel Betting a découvert la poésie et l'écriture sur la tard, vers la cinquantaine, par le biais du haïku. Il s'essaye également au tanka, au pantoun et à la poésie de forme libre, quand l'inspiration veut bien le visiter, toujours avec des mots et des formes simples. Présent dans les n° 20, 21, 22, 25, 27, 28, 29, 32, 33, 34, 37 et 39 de Lichen.

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