Carte postale n° 9 : Glorieuses
Longtemps on a cru qu’elles étaient flottantes
Les îles Éparses du canal du Mozambique
Cailloux négligemment jetés là par la main géante
D’un Cyclope en route vers la mystérieuse Afrique
Le bureau de la minuscule agence postale
Ferme de bonne heure aux îles Glorieuses
Pourtant sa collection de timbres est fameuse
Bien au-delà de ces latitudes tropicales
L’unique gendarme fait à pied le tour de l’île
Et ramasse les déchets laissés par la mer
Plastiques en tout genre devenus inutiles
Traces d’une société au mode de vie suicidaire
D’où lui vient donc cette pulsion morbide ?
Se demande-t-il face au soleil plongeant dans la mer
Est-ce le signe annonciateur de notre fin sordide ?
Et en son cœur jaillit un sentiment amer
Michel Betting a découvert la poésie et l'écriture sur la tard, vers la cinquantaine, par le biais du haïku. Il s'essaye également au tanka, au pantoun et à la poésie de forme libre, quand l'inspiration veut bien le visiter, toujours avec des mots et des formes simples. Présent dans les n° 20, 21, 22, 25, 27, 28, 29, 32, 33, 34, 37, 39, 40, 41 et 42 de Lichen.
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