Le vent d’un matin girondin (2)
Celui qui savait a la mémoire blanchie
Tel un fantôme aux feuilles bleues
Il m’a nommé solitaire
Et il a chevauché le roc
Qui lance la flamme
De l’eau sacrée
Je suis juste une adresse
Qui ne fait que passer
Une poussière ayant le bleu
De l’ancien mal
Où le cœur s’est glissé
Gare à l’envol
Ô toi !
Tu es venu avant l’instant
Dans la page du « rouge et noir »
Et Stendhal adore les Italiennes
Comme la sauce du dîner ultime
Boulevards et ruelles
Et ruelles
La fatigue est un mot oriental
Et les horizons s’écrivent
De la main gauche
Se concrétise un rêve ancien
Alors pars, ô toi !
Dans la place du papier
Ta guerre est solitaire
Dans le tumulte du cœur
Il se peut qu’il en fût ainsi
Avant.
(La première partie de ce poème a été publiée dans le n° précédent).
M’barek Housni vit à Casablanca au Maroc. Écrivain, poète, chroniqueur d’art et critique de cinéma, il a publié trois recueils de nouvelles en arabe, un recueil de poèmes en français (Gorgées de vers, 2006) et deux recueils de nouvelles en français. Il collabore depuis des années à plusieurs journaux arabes et francophones, dans lesquels il a signé quelque quatre cents articles sur le cinéma, les arts, la littérature et la culture en général. Présent dans le n° 42 de Lichen.
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