La chambre du fond, extraits (1)
L’émouvant reflet de cette chambre,
La mobilité lisse de son temps révolu,
Ainsi avide de méconnaître, aujourd’hui,
Ainsi adossé à la surface du jour, hier,
Je m’apprête à quitter le lit.
°
Dans les profondeurs du repos,
Par l’entrebâillement d’une maigre parole
Je m’évertue à reconnaître, à rompre
Le motif ou l’échappée belle, mais…
Tout cela m’est à présent égal.
°
Habiter le pli du drap, sa chaleur,
L’abri d’imminentes confidences,
Dans cet espace sans vestibule
Reposent une intimité farouche,
Un livre, un fauteuil et l’attente.
°
La douleur a réinventé le monde
Elle a gribouillé son ombre dans le ciel,
Sa signature est une mystérieuse injure.
Comment donc mon cœur d’enfant
Pourrait-il se réanimer ?
Maxime Floriat vit et travaille en banlieue parisienne, voyageur immobile attaché à ce petit coin de nature de la vallée de la Bièvre. Présent dans les n° 64 et 65 de Lichen.
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