La chambre du fond, extraits (2)
Quelques minutes ont suffi
Pour altérer le peu d’illusions
Et rendre incommode le quotidien,
À présent il me tarde de cheminer
Là-bas, où s’étale encore le jour
°
À la terrasse d’un précipice
Je vois la réalité se transformer
En un rêve indolent, un sommeil
Où mon corps enfoui
Peut voler, se souvenir et se mouvoir
°
Il y a le jardin, vêtu d’un écho,
Quelques ombres traversant une esquive,
La lumière déjà tressée dans les voix,
Ainsi que le vent, l’herbe,
Et les mots édifiés.
°
Il y a aussi la chair, comme un doux feuillage
Qui mime l’embrasement de son temps,
Qui se fiche, s’amoncelle et se lie
Et délimite l’espace où s’écoulent
L’infime et le lointain.
Maxime Floriat vit et travaille en banlieue parisienne, voyageur immobile attaché à ce petit coin de nature de la vallée de la Bièvre. Présent dans les n° 64, 65 et 80 de Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire