Embruns
Les mots à la peau
Douce, je les saigne
Pour que le poème
Gise dans mes veines
Radieux d’être le vin
Furieux, qui teinte
Mes lèvres, où
Tous agonisent
Sans voix, noyés
Par une vague,
Une vague
Dans les yeux
Croyez, croyez...
Croyez, croyez
En les choses insignifiantes
Aussi insignifiantes que nous
La poésie n’habite rien d’autre
Que des contrées aux regards usés
Seul le souffle change,
Mais ne balaie rien
Diplômée en Cinéma, Marine Giangregorio pratique la photographie argentique et réalise des films documentaires. Sa première exposition personnelle Énigme du désir, réunissant photographies et poèmes s'est tenue à la Galerie L’œil du Huit (Paris), en mai 2019. Ses poèmes sont publiés dans les revues Arpa, Méninge, Pergola, Poétisthme et Traction-brabant. Présente dans les n° 41, 50 et 52 de Lichen.
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