Amor fati
Tes prières tracent des socles de lumière
Des halles de profond silence, gouffres et solitudes
Qu'il faut avoir traversés pour connaître la paix
Je t'y retrouve parfois – ancre jetée à marée haute
Depuis les confins où les mots de tes lèvres disent
Ce qu'il faut avoir traversé pour connaître la joie.
Dites-moi
Combien de vies dans une vie
Combien de cycles dans le temps
Combien de rêves lancinants
au premier juillet de l'enfance
Combien de fêtes dans les soirs
consacrés au feu lent des jardins
Combien de couleurs déposées
sur la frange des mots
Combien de chapitres secrets
et d'équipages indociles
Dites-moi combien d'oubli
pour la calme platitude
et combien pour l'ivresse
de notre passage, ici ?
Née en 1968 à Toulouse, enfance passée près du Capitole, scolarité distraite : Marie Natanson Simpels aime déjà les voyages et déambuler sur le fil des mots. S'échappe à 17 ans pour parcourir l'Europe où elle travaille comme correspondante et journaliste, écrit de nombreux articles dans des revues culturelles. Lit assidûment Milan Kundera, Pascal Quignard et tous les poètes... Retour en France. Études de psychologie. Vit désormais en beau Périgord. Présente dans les n° 5, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 24, 25, 26, 27, 29, 31, 34, 35, 36, 39, 48, 49 et 50 de Lichen.
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