Éoliennes
L’éolienne danse, soulève
les brouillards de la terre, danse, danse,
et s’évapore la brume dans le jour naissant.
°
Au sommet des plateaux verts et des colzas en fleur
bruisse un champ d’éoliennes
au-dessus des bunkers.
°
Derrière la ville, les éoliennes tournent blanches —
pale après pale, elles s’en vont pelleter leur charge,
et se dépose le temps, qu’elles renvoient dans la course du vent.
°
Décembre — et les éoliennes tournent au sud :
le paysage s’étonne, mais ne bouge pas.
La terre est chaude, les nuages noirs sous le vent.
°
Au-delà de la ville, les éoliennes brasillent dans le matin froid.
Quand le vent se met à souffler, elles reprennent leur course derrière
le ciel parti s’oublier aux confins de la terre enneigée.
Marie-Do Laporte, née au mois de mai, en 1978, musicienne, marcheuse dès que possible, écrit et lit depuis le plus jeune âge ; actuellement heureuse professeure de Lettres près de Metz, elle a imaginé envoyer, seulement cette année, des textes à des revues, telles que (outre Lichenoù elle apparaît pour la première fois) Traction Brabant et Nouveaux Délits.
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