Le réel
J’observe le réel
Cette femme au rire faux
A côté de moi dans le métro
Celle qui sent trop fort
Celle qui parle trop fort
Celle qui est belle
Avec ses cheveux sur le côté
Et son masque de poupée
J’observe le réel
Il se laisse si facilement cueillir !
Ecoutez,
La scansion en sourdine
Qui fredonne anodine
Le soufre et le miel,
L’amour et le fiel
Les larmes artificielles
Les écailles du réel
Tombent frêles
Elles jonchent le ciel
Et m’ensorcellent.
Marianne Duriez a une âme de nomade et la littérature au cœur. Elle vit actuellement au Congo et appartient au cercle littéraire des Têtes brûlées. Présente dans les n°81, 82 et 83 de Lichen.
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