Mahé Boissel

 



 

La battre cœur



Les allantes de nulle à quelque part vont

Le juste rose est un pays où errent

Les cavaliers servant à quoi?

Le bonheur roule à coeur contre

Le tambour des pleurs heurte la porte

Contredit l'heure où j'ai cru

Des lambeaux de moi filent

quand on me déshabille

ça n'arrive qu'aux filles

La mère m’avait mise

En garde contre le battre -coeur

L'incontour des villes s'attarde au soleil

La sieste grille des cigarettes

Il est l'heure des prisonniers en promenade

Mêle pêle mon coeur émarge

Le décompte des passades

Passe à la ligne

Change l’heure

L’automne est une saison morte

Abstinences silences gris opaques

Mains à ne rien faire

Le temps entier dans l'agenda feuille à feuille

Dépense sa vie drue contre le mur

Appuie son flanc avant la danse jour après jour

Avant il y eut la chance pourpre et cinabre

Dans le sang d'un autre jour

Encore avant je ne sais pas

 


 

Mahé Boissel vit et travaille à Paris et dans le sud de la France. Elle écrit, dessine et peint chaque jour. Son sujet est l’humain, sous toutes ses formes et coutures et dans tous ses états. Elle se passionne pour les affres et les angoisses, les joies et les tourments de cet être-là, tant dans travail de styliste, de psy que d'artiste. Présente dans les n°HSC,54 56, 57, 75, 76, 77, 78, 79, 82, 84, 86, 87. ; 90 et 91 de Lichen.

  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire